LA NEIGE
Schématiquement et en se limitant aux plus fréquents types de neige rencontrés par le skieur de randonnée, on peut proposer la classification suivante :
La « POUDREUSE » : froide et GLISSANTE ; elle peut devenir génante en cas d’épaisseur importante.
La « FRAICHE MOUILLEE » : lourde, car chargée d’eau (température proche de 0°C). PEU GLISSANTE.
La neige « SOUFFLEE » : typique des glaciers enneigés par vent fort. Les VAGUES, de hauteur variable, sont apparentes. DANGER, ON PEUT CASSER L’AVION.
La neige « TASSEE » : damée artificiellement (altiports) ou naturellement par cycles successifs de dégel / regel. C’est la neige « TRANSFORMEE » des glaciers de printemps. Elle est idéale car GLISSANTE et CONFORTABLE.
La neige « TOLEE » : ou glace. TRES (trop) GLISSANTE, mais :
– EPROUVANTE pour la cellule de l’avion,
– Stationnement ALEATOIRE sur une surface en légè
re déclivité.
Pour le pilote de montagne, la GRANDE COMPLEXITE du problème se résume à quelques interrogations simples :
ALTIPORTS ou ALTISURFACES :
- enneigement ?
- glisse (type de neige, damage) ?
- présence de traces ?
GLACIERS :
- Enneigement ? ATTENTION en début d’hiver ou en fin de printemps.
- Résistance (ponts de neige consolidés) ?
- Etat de surface (vagues, cong res) ?
- Glisse (type de neige) ?
- Présence de traces (avions, ULM) et qualité de celles-ci (axes, longueurs) ?
CIRCONSPECTION INDISPENSABLE !!!
REMARQUES SUR LA « GLISSE » AU DECOLLAGE
Cette notion de glisse est exprimée par analogie avec le langage des skieurs. Au décollage, la GLISSE traduit le niveau d’ ACCELERATION ressenti par le pilote.
Le pilote de montagne, en début de formation, doit parvenir de façon SENSORIELLE à :
– PERCEVOIR l’augmentation de la vitesse de glissement,
– ESTIMER cette augmentation selon une échelle simple :
- bonne,
- moyenne,
- mauvaise.
Cette expérience AERONAUTIQUE s’acquiert par comparaisons successives, entre des situations déjà VECUES et MEMORISEES.
Elle est une donc le résultat d’une longue pratique, largement favorisée par une bonne expérience du ski alpin.
REMARQUES SUR LA « GLISSE » A L’ATTERRISSAGE
Par analogie avec le décollage, la GLISSE à l’atterrissage traduit un niveau de DECELERATION.
Là aussi, le pilote débutant sur neige doit parvenir de façon SENSORIELLE à :
– PERCEVOIR la diminution de la vitesse,
– L’ESTIMER selon la même échelle simple :
- bonne,
- moyenne,
- mauvaise.
Notons que, pour une situation donnée, une bonne décélération à l’atterrissage se traduit par une mauvaise accélération au décollage !
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